Le mode d’action de cette chirurgie est un ralentissement du passage des aliments, une diminution du taux de ghrêline (donc une baisse d’appétit), une malabsorption (les aliments sont digérés de manière incomplète) et un dumping syndrome (sensation de malaise lors de l’absorption en trop grande quantité d’aliments très sucrés).
C’est une opération très difficilement réversible. Elle est réalisée sous anesthésie générale, le plus souvent par cœlioscopie, mais parfois par laparotomie quand les conditions physiques du patient ne permettent pas la cœlioscopie.
C’est une opération compliquée qui doit être réalisée par des chirurgiens expérimentés, l’opération dure en moyenne 2 à 3 heures avec une hospitalisation de 5 à 6 jours. Les complications opératoires sont rares, dans 4% des cas il peut survenir des fistules, des abcès, des hémorragies ou des perforations d'organes creux.
Les complications à distances sont elles aussi rares mais potentiellement graves comme l'occlusion intestinale caractérisée par des douleurs abdominales des vomissements et une impossibilité de s'alimenter. Il peut également survenir une sténose des anastomoses intestinale, un ulcère de l'estomac et des carences nutritionnelles (fer, calcium, folates et vitamines B12).
Les habitudes alimentaires doivent être modifiées, une alimentation en petite quantité répartie sur 3 repas et 2 éventuelles collations pour éviter les vomissements. Un suivi régulier par l'équipe médicale est essentiel pour dépister les complications, s'assurer du respect des règles hygiéno-diététiques et dépister les troubles du comportement alimentaire.